RetourMarché de l'immobilier : la baisse des prix aura bien lieu !

En 2013, les prix devraient baisser....


Selon les conclusions de l'étude annuelle du Crédit Foncier publiées fin février, le marché immobilier résidentiel devrait poursuivre sur le réajustement des prix de vente entamé en 2012. Une bonne nouvelle pour les réseaux d'agences immobilières qui à l'image d'Orpi militent pour un nécessaire recadrage du marché.

En janvier dernier, le Groupe Orpi montait au créneau pour inciter les vendeurs à revenir à la réalité des prix du marché (lire notre article Orpi invite ses clients à revisiter leurs prix de vente). « Pour sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons actuellement, en attendant la construction massive de logements, seul remède durable à la crise du marché immobilier, les prix doivent baisser de 5 à 15 % », résumait alors Bernard Cadeau, PDG du Groupe Orpi. Et pour inciter les vendeurs à plus de raison, le groupe Orpi choisissait de lancer son opération coup de point baptisée « Revisitons les prix ». Quelques semaines plus tard, le spécialiste des financements immobiliers, le Crédit Foncier publiait les conclusions de son étude annuelle et aboutissait au même constat.
En 2013 les prix vont devoir baisser : « Le marché immobilier résidentiel en 2013 devrait poursuivre le mouvement entamé en 2012 : une relative résistance des prix dans les zones tendues et une baisse plus accentuée ailleurs. Toutefois, ce ralentissement ne remet pas en cause les fondamentaux d’un marché immobilier français caractérisé par un besoin en logement insatisfait. Par ailleurs, dans un marché dont les prix n’ont cessé de croître durant plus de 15 années, ce repli est naturel et peut même apparaître comme nécessaire » a déclaré Bruno Deletré, directeur général du Crédit Foncier.




Un bilan 2012 en retrait

Selon les chiffres de son étude annuelle, le Crédit Foncier note un marché globalement en retrait en 2012. « Sur le marché immobilier résidentiel (ancien et neuf confondus), le niveau très bas des taux d’intérêt de crédit immobilier (3,23 % fin 2012) n’a pas suffi à soutenir suffisamment la demande. La production de crédits immobiliers engagés (y compris les crédits travaux) affiche ainsi une baisse de près de 29 % pour atteindre 115 milliards d’euros. » Dans l'ancien, avec 650 000 ventes estimées en 2012, le Crédit Foncier note que une évolution des prix de plus en plus hétérogènes. « Le marché immobilier parisien et celui de la Première Couronne ont fait preuve d’une bonne résistance, du fait d’une pénurie d’offre face à une demande solvable toujours présente. Ailleurs en Ile-de-France, les prix ont amorcé une baisse de 0 à 2 %, de façon inégale mais accentuée depuis le quatrième trimestre 2012. En province, sur l’ensemble de l’année, les évolutions moyennes de prix dans les grandes agglomérations sont comprises entre + 2 % et - 10 %. »
Dans le neuf, les prix se sont stabilisés en 2012 en raison principalement des contraintes BBC et des nouvelles normes d’accessibilité. « Sur le marché de la promotion immobilière, la production de logements est en baisse de près de 20 % en 2012 (…) Il s’est ainsi construit 339 000 logements en 2012 (contre 421 300 en 2011), très en deçà de l’objectif annuel de 500 000 logements qui permettrait de satisfaire la demande. » Le même constat est dressé sur le marché de la maison individuelle en diffus (maisons de constructeurs), qui accuse une baisse de 16 % des volumes de ventes à 126 600 unités sur 2012. « Le repli du marché de la maison individuelle est constaté sur l’ensemble du territoire et affecte la clientèle aux revenus les plus modestes, celle qui a souffert de la montée du chômage et de la stagnation du pouvoir d’achat. » Le volume des ventes est également en baisse de 25 %, tant pour les appartements que les maisons de promoteurs (maisons individuelles groupées).


Des perspectives 2013 en berne

« Dans un environnement économique dégradé, le marché de l’immobilier devrait poursuivre sa baisse. De ce fait, le volume des crédits engagés pourrait se contracter en 2013, pour atteindre un niveau légèrement supérieur à 100 milliards d’euros (soit une baisse d’environ 12 % par rapport à 2012) » résume le Crédit Foncier.
Dans l'ancien, du côté des prix, en 2013 l'étude pointe de nouveaux de grandes disparités : « sur les marchés où l’offre de logements est insuffisante par rapport à la demande (cÅ“urs de métropoles, secteurs privilégiés, stations balnéaires ou de montagnes cotées), l’évolution des prix devrait être comprise entre 0 % et - 5 %. En Ile-de-France, hors Paris, le repli devrait être de l’ordre de 5 %. Ailleurs, c’est-à-dire sur les zones moins tendues, les baisses devraient être de l’ordre de 7 % à 10 %. » Dans le neuf, la baisse de production devrait encore être d'actualité avec une estimation de 316 000 logements mis en chantier, soit près de 7 % de baisse.

Dominique André-Chaigneau, Trouver Une Franchise©