Retour2013 : une année charnière pour l'hôtellerie-restauration

Dernièrement, Didier Chenet, président du Synhorcat (Syndicat National des Hôteliers, Restaurateurs, Cafetiers et ...


« L’année 2013 sera une année charnière que nous devrons aborder avec courage et motivation. » C'est en ces termes que Didier Chenet, président du Synhorcat attaque ses traditionnels voeux de bonne année.

 

Et Didier Chenet de s'expliquer : « 2013, c’est l’année au cours de laquelle nous devons nous préparer à des échéances capitales pour notre secteur » parmi lesquelles l'échéance du relèvement du taux de TVA pour tout le secteur au 1er janvier 2014, l'échéance de la mise aux normes accessibilité pour tous les établissements recevant du public au 31 décembre 2014, mais aussi l'échéance de l’obligation d’information des clients sur les allergènes au 13 décembre 2014, et l'échéance du 1er juin 2013 ou les bâches cristal et les chauffages au gaz seront interdits sur les terrasses parisiennes... « Des échéances couteuses et compliquées ! » selon Didier Chenet qui l'amène à formuler 5 vÅ“ux pour la profession.


5 vœux pour la profession

Le premier vÅ“u formulé pour 2013 par Didier Chenet invite à plus de compétitivité pour les entreprises adhérentes au Synhorcat. Ce voeu prône notamment une fiscalité stable et équitable. « Que cessent les discussions, menaces et autres sempiternelles propositions de nouvelles taxes (comme celle sur les nuitées dans l’hôtellerie) ou d’augmentation de celles existantes (comme la TVA) ».
Dans ce cadre, Didier Chenet plaide une nouvelle fois sa cause « que tous nos établissements bénéficient du crédit d’impôt mis en Å“uvre par le gouvernement y compris ceux sans salarié. Si ce crédit d’impôt ne leur donne pas le choc de compétitivité promis au moins qu’il compense partiellement l’augmentation de TVA. » Le regain de compétitivité doit également passer par une nécessaire moralisation de l'internet. « Que disparaissent ces clauses de parité de prix ou de dernière disponibilité qui empêchent nos hôteliers de capter directement leur clientèle, que l’on en finisse avec ces avis d’internaute bidonnés ou bien périmés qui mettent inutilement à mal nos réputations. » La compétitivité en passe aussi selon Didier Chenet par une baisse des commissions « aussi exorbitantes qu’injustifiées » réclamées par les sociétés émettrices de titres restaurants, mais aussi par la baisse des droits réclamés par les sociétés collectrices de droits musicaux « qui ne prennent plus nos professionnels pour des vaches à lait ».

Le second voeu, plus corporatiste prône la mise en place d'action pour valoriser les métiers notamment « avec des appellations « restaurant » et « restaurateur » protégées, réservées exclusivement aux professionnels qui servent à leur clientèle des plats cuisinés sur place à base de produits bruts » et avec « une appellation « Traiteurs Organisateurs de Réceptions » enfin reconnue ». Le troisième vÅ“u va quant à lui vers plus de sécurité pour les établissements avec notamment « un droit de terrasse et une autorisation de nuit bénéficiant d’un statut rénové et adapté au monde d’aujourd’hui. » Le quatrième vÅ“u prône « plus d’attractivité pour nos métiers et notre secteur ! ». Les jeunes doivent mieux connaître et profiter des contrats d'apprentissage, des contrats de professionnalisation et du dispositif Erasmus pour entrer et faire carrière. Les tuteurs doivent être formés pour transmettre leur savoir... Le cinquième et dernier vÅ“u est pour Didier Chenet l'occasion de militer pour une profession unie avec des organisations professionnelles responsables. « Que cessent les guéguerres, les bisbilles et autres infantilités entre les organisations professionnelles du secteur ».


Le Synhorcat est né en 2002 du rapprochement entre le Syndicat Français de l’Hôtellerie (S.F.H.) et le Syndicat National des Restaurateurs, Limonadiers et Hôteliers (S.N.R.L.H.). Résolument tournée vers les jeunes et l’avenir, cette organisation professionnelle a pour objectifs de défendre et promouvoir les intérêts de la profession et de ses adhérents. Elle regroupe à ce jour 13 000 établissements, représentant 120 000 salariés.

 

Dominique André-Chaigneau, Trouver Une Franchise©